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5 juillet 2021 – 20 h 22 min

Au bout d’un suspense long de onze jours, l’équipe de Bischwiller a remporté son 4e titre de Champion de France, le 3e consécutif, après ceux de 2018 et 2019, l’édition de 2020 n’ayant pas eu lieu. …

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Le Top 12 à Drancy

Déposé par Le 30 mai 2016 – 21 h 28 min

Top 12 Drancy

 

 

Ronde 6 – Jeudi 2 juin 

Après Mulhouse hier, nous rencontrons aujourd’hui Strasbourg pour boucler les derbys régionaux ! Strasbourg met au repos la numéro 1 française (Marie Sebag) et aligne une équipe avec une moyenne Elo de 2452 (contre notre habituel 2573). Devant Evry qui est maintenant décroché, les Strasbourgeois sont à égalité de points de matches et à la lutte avec 4 autres équipes pour éviter les deux autres places relégables.

Jean-Pierre, au 5è échiquier avec les Blancs, est le seul à affronter un adversaire mieux classé. Il respecte Rozentalis et sa grande connaissance de la variante française et accepte une proposition de nulle au 9è coup.

Au 4ème échiquier avec les Noirs, Vaisser obtient rapidement la paire de Fous dans une Nimzo-Indienne variante Rubinstein. Etienne accepte la proposition de nulle de son adversaire.

Nino au 8ème avec les Noirs joue sa Benoni fétiche. Elle égalise facilement mais la position devient tendue lorsqu’elle autorise la percée centrale 24.e5. Son adversaire est en grand zeitnot et la positon est la suivante après le 29ème coup.

Yannick au 6ème avec les Noirs jouent une Caro-Kann variante d’échange contre Louis Roos. Il obtient un léger avantage dans l’ouverture et la position de son adversaire se détériore en zeitnot. Louis commet une gaffe qui perd une pièce et abandonne au 37ème coup. Nous menons alors 2-0.

Arkadij au 1er échiquier avec les Blancs nous gratifie une nouvelle fois d’une superbe partie d’attaque avec sacrifice de pièce(s) sur le roque adversaire. La partie est d’une complexité extrême et il est très difficile d’émettre un commentaire avisé sans l’aide de l’ordinateur ! Son adversaire se retrouve dans un zeitnot frénétique et finit par craquer au 35ème coup. Nous menons alors 3-0 et rien ne semble pouvoir arrêter Arkadij qui est toujours à 100% après 6 rondes contre une moyenne Elo à 2552 !!

Philipp au 7ème avec les Blancs obtient un très léger avantage dans l’ouverture. Sa paire de Fous lui offre des perspectives à long terme même si la position centralisée de leurs cavaliers donne aux Noirs une position acceptable. Au 21ème coup Philipp s’embarque dans un sacrifice de qualité pour un pion un peu spéculatif et se retrouve un peu moins bien. Il arrive à provoquer des échanges favorables et obtient finalement des compensations suffisantes pour la qualité lorsque la nulle est conclue au 40ème coup.

Romain au 3ème avec les Blancs jouent une Nimzo-Indienne variante Rubinstein. La position est stratégiquement complexe et équilibrée. 32…Txe3 est une faute après laquelle Romain prend l’avantage. Rien n’est joué jusqu’au 40ème coup où son adversaire en grand zeitnot commet une faute décisive perdant une pièce sans compensation. Nous menons 4-0.

Maxim, avec les Noirs au 2ème échiquier, est comme le jour précédent le dernier à finir sa partie. Son style, plus positionnel que par exemple celui d’Arkadij ou Romain, fait qu’il construit souvent de petits avantages qu’il convertit progressivement jusqu’en finale. Dans sa partie contre Nataf il joue une variante de la Caro-Kann avec 4…Cd7 popularisée par Karpov dans le milieu des années 1990 et qui a fait l‘objet de nombreux duels, contre Kamsky dans une partie célèbre de 1993 avec la surprenante nouveauté 11…Re7!, et surtout contre son grand rival Kasparov. L’adversaire de Maxim (Igor Nataf) semble surpris et investit beaucoup de temps dans l’ouverture après 10…Dc7. Après 13…c5 les Noirs ont une position confortable et le coup suivant des Blancs semble être une perte de temps qui permet à Maxim de prendre un léger avantage. Probablement inquiets de l’activité de la paire de Fous adverse, les Blancs décident d’initier une combinaison douteuse pour échanger les Fous de cases noires. Maxim obtient alors trois pions pour la qualité et arrive à contenir avec son Fou le pion passé blanc sur la colonne a. Les deux joueurs font promotion en Dame et les pions Noirs décident de l’issue de la partie.

Nous remportons donc ce second derby sur le très beau score de 5-0 !

Dans les autres matches du jour, la grosse surprise est la victoire 4-3 de Vandoeuvre (2415 de moyenne) contre Bois-Colombes (2553 de moyenne). Cette équipe de Vandoeuvre est celle qui a failli nous surprendre à la ronde 4 quand nous avions gagné de justesse 3-2. C’est une excellente nouvelle pour nous puisque Bois-Colombes n’avait jusqu’à présent lâché que deux matches nuls, un contre nous à la ronde 1 et un contre Ciichy à la ronde 3.

 

Ronde 5 – Mercredi 1er juin 

Nous rencontrons ce jour l’une des deux autres équipes alsaciennes engagées dans la compétition: Mulhouse. Cette équipe est toujours très dangereuse et nous ne sommes que très légèrement favoris (2573 de moyenne contre 2523).

Au 7ème échiquier avec les Noirs, Philipp fait le pari que Jean-Noël Riff lui jouera une variante Rossolimo (3.Fb5) de la défense Sicilienne. Jean-Noël avouera après la partie qu’il joue la Rossolimo systématiquement contre les joueurs de Sveshnikov ou de Kalashnikov (4…e5), mais qu’il s’autorise la Sicilienne ouverte contre les autres. Après 3.d4 nous voilà dans une Sicilienne ouverte dans laquelle Philipp emploie une ligne peu utilisée (4…Db6, une spécialité du grec Estratios Grivas) pour ne pas se retrouver dans une variante (e.g. Taimanov ou Paulsen) que Jean-Noël connait bien lui-même avec les Noirs. Philipp joue un peu trop passivement l’ouverture (12…e5 devait être joué au lieu de 12…Cd4?, conformément à l’analyse entre les joueurs après la partie) et se retrouve rapidement mal. Après une imprécision au 15ème coup et une gaffe au 17ème coup, Philipp perd la partie. Philipp n’a pas encore trouvé sa forme dans cette compétition et le fait que sa partie fut élue la meilleure de la ronde par les internautes ne le consolera sûrement pas !

Nous sommes menés 0-1.

Au 1er échiquier avec les Noirs, Romain a la lourde tâche de résister à un des plus forts joueurs, et par ailleurs également l’un des plus attachants, de la compétition : le tchèque David Navara, classé 2735. Les deux joueurs ‘blitzent’ l’ouverture qui est une Sicilienne Dragon. Le 15ème coup blanc est une nouveauté (par rapport à la MegaDB 2016) à laquelle Romain réagit bien. Il rate même l’occasion, suite à une imprécision de son adversaire, de prendre l’avantage par 25…Te2. La finale s’oriente vers la nulle que Romain obtient au 54ème coup.

Au 3ème avec les Noirs, Arkadij joue un gambit Dame accepté. Son adversaire est le talentueux junior allemand de 19 ans Matthias Blübaum qui a remporté le Grenke Chess Open de Karlsruhe fin mars. Dans la variante 3.e4 Cc6, les deux joueurs sortent des chemins balisés aux alentours du 10ème coup où Arkadij sacrifie un pion pour lequel la paire de fous lui offre des compensations. Objectivement, les Blancs devraient probablement être un petit peu mieux mais il est difficile de valoriser l’avantage matériel. Après 19.De3 0-0 les Noirs ont une compensation pleine pour le pion de moins et une position plus facile à jouer. Arkadij prend progressivement l’avantage. Dans une position qui commence à être difficile, Blübaum commet au 34ème coup une grosse erreur qui perd une pièce sur le thème du mat du couloir. Arkadij continue sa série impressionnante de victoires et est toujours à 100% après 5 rondes ! Cette victoire est acquise dans un style un peu différent, plus positionnel que les précédentes. C’est la marque d’un fort joueur que de savoir s’adapter aux exigences de la position !

Nous égalisons à 1-1.

Au 4ème échiquier avec les Blancs, Etienne joue une Sicilienne ouverte, variante de Scheveningen, contre Andrei Sokolov. La position est équilibrée jusqu’au 17ème coup, mais l’attaque noire sur le grand roque blanc est un peu prématurée : il fallait plutôt continuer à harasser les Blancs côté Roi avec le paradoxal 17…Fh4, avec l’idée 13.0-0-0 Fç4! 14.De3 Cg4 et le pion f2 tombe avec une position toujours complexe et équilibrée. Après 21.Cd5 les Blancs sont nettement mieux. Il s’ensuit une passe tactique où les pièces s’échangent les unes après les autres. Mais à la fin de l’opération les Blancs émergent avec une pièce de plus …et Sokolov abandonne.

Une belle partie d’attaque d’Etienne et nous menons maintenant 2-1 !

Nino, au 8ème échiquier avec les Blancs, joue un gambit Dame refusé. Le système choisi par son adversaire est solide mais la manœuvre …Te8, …Cf8 et …Cg6 est trop passive et ne correspond pas aux exigences de la position. Nino ouvre la position au centre et possède un clair avantage au 15ème coup. Elle gagne un pion au 20ème coup. En zeitnot réciproque, au précis 32.Fd3! son adversaire répond par une gaffe (32…Dd7? au lieu de 32…g6) qui perd une pièce et la partie. Une belle partie « linéaire » de Nino qui nous permet de mener 3-1.

Au 6ème échiquier avec les Blancs, Jean-Pierre joue une Française variante Tarrasch (3.Cd2). Son adversaire répond par 3…ç5 et les deux joueurs suivent des sentiers battus jusqu’au 15ème coup. La position obtenue est habituelle pour cette ouverture. Les Blancs ont un très léger avantage en raison du pion noir isolé en d5, mais qui est compensé par un jeu libre et des pièces mineures noires actives. Après le coup imprécis 16…h6?! Jean-Pierre rate le très joli 17.Fxh6! qui n’est pas facile à analyser. Sur 17…gxh6 les Blancs regagnent la pièce par 18.h3 et ont détérioré la structure de pions adverse. Sur 17…Ch5 18.De3 les Noirs peuvent accepter la pièce avec 18…gxh6 mais après 19.Dxh6 Cf6 20.Cç5! Dç6 21.Tae1 les Blancs obtiennent une forte attaque. Après 17.Fxf6 joué dans la partie, les Noirs n’ont plus aucun problème, leur paire de Fous compensant totalement le pion isolé. Dans le zeitnot aux alentours du 30ème coup, les Noirs commencent à jouer quelques coups imprécis et, après une traversée de leur Roi, ce dernier ne se trouve pas davantage en sécurité à l’aile Dame. Jean-Pierre prend l’ascendant et le coup 36…e5? est une erreur qui lui permet de placer le fort 37.Cç5! qui profite de la position malheureuse des pièces noires. Après 37…Df7?! (37…e4 est nécessaire mais ne change en rien l’issue du combat) l’estocade est portée par 38.De4 qui attaque à la fois le pion en b7, la Tour en f5 et le Fou en h4. Avec toutes ces pièces attaquées les Noirs perdent du matériel et la partie.

Nous menons maintenant 4-1 et la victoire est assurée.

Au 5ème échiquier avec les Noirs, Yannick joue une Caro-Kann variante d’avance contre Andrei Istratescu, précisément l’adversaire qu’il souhaitait éviter. La partie sort de la théorie dès le 5ème coup, les deux joueurs optant à tour de rôle pour des coups moins joués. La position noire est solide mais passive. Yannick ferme complètement la position à l’aile Roi et la question est de savoir si Blancs vont pouvoir profiter de leur avantage d’espace, de la paire de fous, et pénétrer à l’aile Dame. Après de longues manœuvres la situation reste indécise. Après 50.Da3 le seul coup pour les Noirs est 50…Ce8 qui permet à la Dame blanche d’arriver en a8. Mais après 51.Da8 Dç7 il n’est pas clair que les Blancs aient réellement progressé. Après la faute 50…Re8?, il faut à Istratescu plusieurs répétitions avant de trouver le décisif 55.Ca7! après lequel les Noirs ne peuvent plus sauver le pion b6 et la partie.

Mulhouse revient à 4-2.

Au 2ème échiquier avec les Blancs, Maxim joue une Ouest-Indienne variante 4.g3. Son adversaire choisit une sous-variante relativement peu jouée (7…c6) à laquelle Maxim réagit mal selon ses propres dires. 9.Da4 représente une perte de temps qui favorise l’avancée noire à l’aile Dame, et 9.Db3 aurait évité de perdre un tempo avec Da4-b3. Après cette imprécision les Noirs auraient dû égaliser facilement selon Maxim (peut-être en préparant davantage …ç5 par 14…Db6). La position se stabilise après 20.a3 et ressemble alors fortement à une Catalane. Visuellement du moins, les Noirs semblent avoir une position satisfaisante, sans problème particulier. Mais après Ce5 et l’échange à venir des fous de cases blanches sur la grande diagonale, l’expérience a montré que la faiblesse des cases blanches à l’aile Dame (en particulier de la case ç6) donne parfois aux Blancs un petit quelque chose. C’est le genre d’avantage microscopique que le commun des mortels ne sait pas exploiter mais que des (super) GMs savent faire fructifier ! On peut citer en particulier les deux belles victoires relativement récentes d’Anish Giri avec la Catalane contre Peter Leko et Veselin Topalov où ce thème a été exploité. Une jolie passe d’armes a lieu vers le 30ème coup: 30.Fd4 est joué avec l’idée de contrer l’évident 30…Txa3 par 31.b5! axb5 32.Txe7 et les Blancs récupèrent la Tour avec Fç5+ à venir. C’est néanmoins la suite recommandée par l’ordinateur: après 32…Txg3+ 33.Rxg3 Rxe7 34.Fç5+ il semblerait que les Noirs puissent survivre en finale, mais cela n’apparaît pas évident « à l’œil nu » et il n’est pas étonnant que les Noirs aient évité cette suite. Après le contrôle de temps du 40ème coup, les Blancs se retrouve avec une finale Tour et 4 pions contre Tour et 3 pions. Cette finale est typiquement nulle lorsque le camp défendant possède une structure de pions idéale, i.e.  f7-g6-h5 pour les Noirs. Néanmoins, dans le cas présent, la présence du pion en f5 va permettre aux Blancs de se créer un pion passé sur la colonne e, ce qui leur donne de réelles chances de gain. L’adversaire de Maxim pensait immédiatement après la partie qu’il était perdu à partir du moment où le Roi blanc pénètre à l’aile roi avec 89.Rh6. Il faudrait plus de temps pour analyser correctement cette finale, mais l’ordinateur indique que l’erreur décisive vient plus tard avec 90…Tc7?. Les Noirs devaient soit garder la Tour sur la 8ème rangée pour donner un échec en g8, soit être en mesure de faire échec par derrière sur la colonne g, de sorte à chasser le Roi adverse sur la colonne h dès que les Blancs prennent le pion g6. Par exemple, la suite 90…Ta8 91.Tf4+ (si 91.e6+ alors …Rf6 92.e7 Te8 et les Noirs peuvent prendre le pion e et stopper le pion h à temps) …Re6 92.Rxg6 Tg8+ 93.Rh7 et après …Rxe5! les Noirs annulent.

Après cette victoire au forceps nous remportons le match sur le score de 5-2 !

 

Ronde 5 – Mercredi 1er juin

Nous rencontrons aujourd’hui l’une des deux autres équipes alsaciennes engagées dans la compétition: Mulhouse. Cette équipe est toujours très dangereuse et nous ne sommes que très légèrement favori (2573 de moyenne contre 2523).

 

Ronde 4 – Mardi 31 mai

Nous rencontrons aujourd’hui Vandoeuvre, une équipe mal classée après deux défaites et un match nul. Nous sommes favoris sur le papier (2573 de moyenne Elo contre 2438), mais les choses ne vont pas se dérouler aussi bien que lors des rondes précédentes.

Tout commence bien pourtant sur les premiers échiquiers. Au 2ème Maxim avec les Noirs neutralise le jeune et talentueux allemand Donchenko (18 ans et 2,5 points sur 3 jusqu’à présent contre des joueurs légèrement mieux classés que lui). La nulle est conclue au 19è coup dans une Catalane.

Au 1er échiquier avec les Blancs et au 4ème échiquier avec les Noirs, Arkadij (variante Sicilienne Rossolimo) et Romain (Sicilienne Dragon) prennent respectivement l’avantage et gagnent assez facilement. Il convient de noter la performance d’Arkadij qui est toujours à 100% après quatre rondes. Autant le Top 12 avait été un cauchemar pour lui l’an dernier, autant il semble en grande forme cette année ! Nous menons donc 2-0 et tout semble se dérouler à merveille.

Après que Nino ait fait nulle avec les Noirs au 8ème il nous reste quatre parties en cours, toutes relativement équilibrées. Malheureusement, à l’approche du zeitnot, Philipp commet une erreur qui donne à son adversaire une très forte attaque sur son roque. Dans la foulée, Yannick, qui presse avec les Blancs après avoir refusé une répétition de coups, commet une gaffe en zeitnot au 36ème coup. Philipp perd avant le 40ème coup et Yannick se retrouve avec deux pions de moins immédiatement après le contrôle de temps.

Etienne n’a pas réussi à prendre le dessus sur son adversaire et la finale est nulle. Vandoeuvre est revenu à 2-2 et il ne reste plus qu’une partie en cours. Tous nos espoirs de victoire reposent sur Jean-Pierre qui atteint la position suivante dans sa partie contre Mustapha Nezar, juste après le zeitnot.

Au final, on gagne 3-2 sur le fil. On s’en est sorti mais cela a été chaud !

 

Samedi 28 Mai

Le championnat de France qui se joue par équipes de 8 joueurs, dont une joueuse française, a débuté ce samedi à 15h30 à Drancy. 96 joueurs devant l’échiquier, parmi eux 47 Grands Maîtres, une vingtaine de Maîtres Internationaux, plus les Grands Maîtres, les Maîtres Internationaux et Maîtres FIDE féminins.

Pour son premier match, Bischwiller, champion sortant, était opposé à Bois-Colombes, le 3e de l’édition 2015. 7 Grands Maîtres, dont trois étrangers, plus un Grand Maître féminin, côté bischwillerois, contre 6 GM, un MI et un GMF du côté de Bois-Colombes.

Rencontre indécise sur le papier, les deux équipes étant très proches l’une de l’autre. Côté Bischwiller il faut noter les absences du Hollandais Anish Giri, N°4  mondial, et celle de l’Autrichien Markus Ragger, n° 43 mondial.

Notre équipe :

  • Etienne Bacrot, GM, 7 fois champion de France adultes, dont la première à l’âge de 15 ans, né en 1983, GM en 1997, à 14 ans. Classé 41e mondial.
  • Maxim Rodshtein, GM, Israélien, né en 1989, GM en 2007, à 18 ans. Classé 50e mondial.
  • Arkadij NAIDITSCH, GM Azebaïdjan, né en 1985, GM en 1999, à 14 ans. 84e joueur mondial
  • Romain EDOUARD, GM, né en 1990, GM en 2009 à 19 ans. 5e joueur Français.
  • Jean-Pierre LE ROUX, GM, né le 1982, GM en 2018,  18e joueur Français
  • Yannick PELLETIER, GM, franco-suisse, né en 1976, GM en 2001, 2e joueur Suisse
  • Philipp SCHLOSSER, GM, Allemand, né en 1968, GM en 1992, 28e joueur Allemand
  • Nino MAISURADZE, GMF, né en 1982, GMF en 2009, 8e joueuse Française.
  • Claude WAGNER, MI, capitaine de l’équipe, né en 1967, MI en 1998.

 

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Résumé de la rencontre débutée à 15h30.

Victoire rapide d’Akadij contre Cornette Matthieu. Ensuite à 6h15, une nulle de Romain contre Ipatov. Puis victoire d’Etienne contre le champion de France Christian Bauer. Nulle de Maxim contre LM GM Polonais Duda.

2 à 0, puis 4 longues parties…

Philipp annule au 7e, toujours 2 à 0 avec 3 parties restantes. Yannick perd contre Sébastien Mazé, puis Nino perd.

2 à 2

Reste la partie de Jean-Pierre, R+T contre R+T+F, et nulle avec la règle des 50 coups.

Déception pour un match qui avait bien débuté, puis soulagement avec la nulle sauvée par Jean-Pierre. Demain au programme, Drancy.

 

Ronde 2 – Dimanche 29 mai

Notre adversaire du jour est l’équipe de Drancy qui est le club organisateur de la compétition. C’est une des équipes les moins fortes du Top 12 cette année et nous sommes largement favoris sur le papier, avec un écart Elo moyen de plus de 200 points par échiquier (2573 de moyenne contre 2358).

Au 7ème échiquier avec les Noirs, Jean-Pierre prend progressivement l’avantage face au ‘système de Londres’ à base de Ff4 utilisé par son adversaire contre le développement est-indien. La séquence initiée par les Blancs à l’aile dame au 12ème coup est imprécise et après 14.Cc4?! Fd5 les Blancs ont des problèmes qu’ils n’arriveront pas à résoudre. Les Blancs lâchent un pion dans une position moins active et Jean-Pierre convertit son avantage matériel et positionnel. Nous menons 1-0.

Au 1er échiquier avec les Blancs, Arkadij initie dès le 4ème coup une attaque avec le pion h contre le pion noir en g6 qui annonce un fianchetto. Autant cette idée est bien connue dans les structures de pion émanant de la Sicilienne Dragon, de l’Est-Indienne variante Sämisch, ou encore plus récemment contre la Grünfeld, autant elle peut surprendre survenant aussi tôt dans l’ouverture dans une position émanant de 1.e4 e5. Après le 5ème coup blanc, il n’y a déjà plus aucune partie dans la Mega Database 2016 (qui en comprend pourtant plus de 6 millions) ayant atteint la même position ! Après le très agressif 7.Cg5 qui crée une attaque double sur le pion f7, les Noirs prennent peur et abandonnent le petit roque au profit de 7…Tf8?! pour défendre f7. Ce coup est une erreur parce que l’attaque qui suit avec 8.h5 devient plus forte avec le Roi noir resté au centre. Arkadij gagne la partie de façon convaincante en 25 coups seulement. Nous menons alors 2-0.

Au 2è échiquier avec les Noirs, l’ouverture est une Réti qui transpose dans une attaque Est-Indienne contre la défense Française. Maxim joue d’habitude plutôt des systèmes ‘slaves’ avec une structure de pions d5 et c6 qui permet de développer le fou de cases blanches en dehors de la chaîne de pions, en f5 ou en g4. Il commet quelques imprécisions dans cette structure de française et permet à son adversaire de placer un très joli 22.Fxh6! juste après l’échange des Dames. Après 22…f5 les Blancs auraient dû répondre par 23.Fd2 et les Noirs auraient eu très peu de compensation pour le pion perdu. A la place, les Blancs se lancent dans un sacrifice de pièce en échange d’un pion très menaçant en f6 et de pièces très actives. Les Noirs ont néanmoins des ressources défensives suffisantes et Maxim se défend avec précision et obtient le partage du point.

Au 3ème avec les Blancs, Etienne prend progressivement un solide avantage positionnel à la sortie de son ouverture Bogo-Indienne. Les Noirs ont du mal à développer leur cavalier côté Dame et leur structure de pions affaiblie à l’aile dame est la cible permanente des Blancs. Alors qu’il a obtenu un clair avantage, Etienne rate 32.Db3! qui aurait concrétisé sa domination. A la place, il se met en difficulté et son adversaire rate d’abord l’occasion de prendre l’avantage puis de s’en sortir par un échec perpétuel. Dans le zeitnot, les Noirs commettent l’erreur décisive au 39ème coup et Etienne place juste après une jolie combinaison très instructive.

Au 4ème échiquier avec les Noirs, Romain joue sa variante préférée du Gambit Dame accepté lorsqu’il ne veut pas faire nulle (4…Fg4 au lieu du classique 4…e6, après 1.d4 d5 2.Cf3 Cf6 3.c4 dxc4 4.e3). Dans l’ouverture, les Blancs décident de céder la paire de fous pour compromettre la structure de pions adverse. La position est en équilibre, les facteurs dynamiques en faveur des Noirs compensent leurs faiblesses structurelles. Après 15…Cf5?! 16.g4 les Blancs forcent un échange qui leur est favorable et après lequel les Noirs n’ont plus assez de compensations pour les pions doublés isolés sur la colonne c. Romain décline néanmoins la proposition de nulle de son adversaire intervenant après 18.Cc5, ce dernier semblant hésitant et commençant à être assez mal au temps. A partir de ce moment-là cependant, son adversaire joua de façon très précise et 20.Tf2! stabilise l’avantage blanc. Romain essaie de compliquer les choses en ouvrant la position mais son adversaire convertit son avantage avec une percée à l’aile roi décisive.

Le score n’est alors plus que de 3-1 en notre faveur.

La partie de Yannick au 5ème avec les Blancs est une Est-Indienne, variante classique (avec Cf3 et Fe2) qui se transforme en Dragon structure de Maroczy après la séquence 6…c5 7.Fe2 cxd4. Dans une position avec léger avantage blanc les Noirs perdent deux temps à l’aile dame avec l’opération injustifiée 16…Db4? 17.a3 Db6. Après le thématique 18.Cd5 Fxd5 19.exd5 les Blancs obtiennent une majorité mobile à l’aile dame, supportée par un fou, avec en prime l’ouverture de la colonne e et une pression désagréable sur le pion e7. Le Dragon Maroczy a mal tourné pour les Noirs et Yannick arrive à créer un fort pion passé à l’aile dame qui va décider de la partie.

Les parties de Philipp et de Nino, au 7ème et 8ème échiquier respectivement, sont les dernières à se terminer.

Nino joue la Benoni qu’elle affectionne particulièrement. Contre la ligne dite ‘moderne’ avec e4, h3, Cf3 et Fd3, Nino ne joue pas le coup principal 9…b5 qui permet plus facilement aux Blancs de jouer pour la nulle s’ils le souhaitent. Elle joue un plan recommandé par Watson commençant par 9…Ch5. Ce plan est stratégiquement plus risqué mais offre aussi de meilleures chances de gain. Nino prend progressivement l’avantage et convertit son avance de deux pions en finale de Tours et Fous.

L’ouverture de Philipp est une Catalane fermée. Il prend un avantage positionnel qui se transforme en paire de fous dans une position ouverte avec pions sur les deux ailes. Le « massage positionnel » dure 60 coups et nous finissons par remporter ce match sur le score sans appel de 6-1 !

 

Ronde 3 – Lundi 30 mai

Pour cette troisième ronde nous rencontrons Saint-Quentin, un des promus en Top 12 cette année, qui est en tête du tournoi avec Clichy et Nice après deux victoires lors des deux premières rondes. Cette journée commence par deux surprises avant même le début des parties.

La première surprise provient de la composition de l’équipe adverse qui aligne une féminine classée 1347, à la place de sa meilleure joueuse Maria Leconte classée 2217. Maria était pourtant là aujourd’hui toute la journée en tant que spectatrice ! D’après Nino, Maria avait simplement trop peur d’elle J Saint-Quentin met également au repos son meilleur étranger (Igor Kovalenko, 2ème du championnat d’Europe individuel qui vient de s’achever il y a une semaine). Nous sommes légèrement supérieurs sur le papier sur les sept premiers échiquiers: moyenne à 2620 pour Bischwiller contre 2512 pour Saint-Quentin.

La deuxième surprise, désagréable cette fois-ci, est l’absence du bus qui doit transporter à 14h les six équipes qui logent au Campanile situé à environ 4 kilomètres de la salle de jeu. Il ne s’agit pas d’une grève, comme le contexte social actuel pourrait le laisser penser, mais simplement d’un malentendu entre l’organisation et la municipalité sur les jours de compétition. Après un premier décalage à 15h00, la ronde démarre finalement à 15h30 avec une heure de retard sur l’horaire prévu.

Etienne est le premier à finir sa partie. Son adversaire ne cherchant pas à prendre l’avantage avec les Blancs, la partie au 1er échiquier se termine rapidement par la nulle. Philipp, qui a également les Noirs au 5ème, neutralise la Sicilienne variante Alapine de son adversaire (Cyril Marcelin, qui a joué plusieurs saisons pour Bischwiller) et, après la victoire de Nino, nous menons rapidement 1-0. Jean-Pierre au 7ème domine logiquement son adversaire et il ne fait pas de doute que nous allons également remporter cette partie.

Les autres parties sont beaucoup plus tendues et indécises. Maxim au 2ème avec les Blancs obtient à la sortie de l’ouverture une position avec avantage d’espace en échange de la paire de fous. Après un sacrifice de pion blanc un peu spéculatif sur la colonne h, la position devient complexe et les deux joueurs sont en très grand zeitnot. Maxim sacrifie également une qualité pour obtenir des pièces mineures très actives, notamment son fou de cases blanches qui interdit aux tours noires l’accès aux colonnes ouvertes. En manque de contre-jeu, son adversaire sacrifie plusieurs pions pour ouvrir la position, mais en vain. La partie est gagnée immédiatement à la sortie du zeitnot.

Romain au 4ème avec les Blancs joue une Sicilienne ouverte, variante Taimanov, qui devient très vite extrêmement tactique. Les deux joueurs naviguent avec brio dans les complications qui se soldent par une finale avec deux pions de plus pour Romain, mais la présence de fous de couleur opposée permet aux Noirs d’annuler la partie.

Yannick au 6ème avec les Blancs joue comme à la ronde précédente une Est-Indienne variante classique, qui se transforme cette fois-ci en Benoni avec une structure de pions symétrique. Le fou de cases blanches étant la pièce ‘problématique’ dans les structures Benoni, les Noirs l’échangent contre le Cavalier blanc en f3. Yannick essaie alors de valoriser sa paire de fous et son léger avantage d’espace. Dans cette position relativement fermée, il « pousse » pendant 70 coups mais les Noirs défendent bien et la partie se termine par la nulle.

Pour finir, Arkadij au 3ème avec les Noirs nous gratifie de la combinaison du jour. Dans une défense Est-Indienne, la position est la suivante peu après le 40ème coup.

Au prix d’un pion sacrifié, les Noirs ont le contrôle des cases noires, une bien meilleure structure de pions, et des perspectives d’attaque sur la colonne h. Les Noirs jouent 43…Cf4 et ont à l’idée d’activer la Tour sur la colonne, en h3 pour attaquer le pion f3, et en h5 par exemple après une réponse Tg3 des Blancs.

Au final, nous remportons une très belle victoire 4-0 contre une équipe assez forte !

Dans les autres rencontres du jour, la confrontation au sommet entre Bois Colombes (2568 de moyenne Elo) et Clichy (2620 de moyenne) a tenu toutes ses promesses. Le résultat a été indécis jusqu’au bout. Si Clichy a concrétisé sa supériorité Elo sur les deux derniers échiquiers par deux victoires, Bois-Colombes a répondu par un cinglant 3-1 sur les quatre premiers échiquiers, malgré une victoire de MVL. Au final, un match nul 3-3 !

 

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